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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 13:51

Un gros problème a surgi dans notre vie bien tranquille d’Occidentaux replets. Les féministes professionnelles toujours prêtes à se lever contre les inégalités sexuelles n’ont pas manqué de souligner cette profonde injustice qui fait que les produits cosmétiques destinés aux femmes ont un coût plus élevé que ceux destinés aux hommes. Quel scandale !

 

Voilà qui me remet en mémoire un poème que j’avais écrit il y a quelques années et qui n’est pas seulement et en dépit des apparences un poème érotico-humoristique.

 

À vous de juger !

 

 

P  R  O  M  E  N  E  U  S  E

 

Toi

qui promènes

de rues en rues,

de nuit en nuit,

ta peau blanche et ton stérilet,

ta poitrine bien dessinée

par Michel-Ange

ou par le diable,

 

toi

qui trimbales

de ville en ville,

de jour en jour,

ton parfum et ton rouge à lèvres,

ta taille si bien affinée

par le masseur

ou par son frère.

 par son frère,

toi

qui balades

de piaule en piaule,

de mains en mains,

tes fins collants et tes bottines,

tes cuisses bien trop satinées

par le vibro

ou le masseur,

 

toi,

qui coltines

de lit en lit,

de mec en mec,

ton balconnet et ton panty,

ton joli sexe enfariné

par les bons soins

du gynéco,

 

 

pense un peu à tes sœurs,

là-bas,

là-bas dans les provinces

                                  noires.

 

 

à toutes celles qu'on excise,

                   à toutes celles qu'on violente,

                              à toutes celles qu'on engrosse,

                                      à toutes celles qu'on... rejette.

 

Penses-tu quelquefois

à toutes celles-là

qu'on déflore sans égards aussitôt que pubères,

qui ont fini leurs vies quand tu commences à vivre

qui ne savent l'amour si tu as mille amants ?

 Penses-tu quelquefois

                   à leur sexe abîmé par le mâle impatient,

à leurs hanches gauchies de grossesse en grossesse,

            à leurs seins crevassés à coups de lactations,

à leurs cuisses flétries qui s'écartent sans joie ?

 

Toi

qui promènes

de nuit en nuit,

de mec en mec,

ta peau blanche et tes fins collants,

tes cuisses rondes et leur satin,

tes jolis seins et leur parfum,

ton sexe libre et ses caprices,

écoute le silence de tes sœurs,

là-bas,

là-bas dans les provinces

                            noires.

 

Yves-Fred BOISSET

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commentaires

E
Bonjour, je vous adresse ce mail pour savoir s'il serait possible de publier le poème géométrie sur le blog Lettres Maçonniques et de vous poser quelques questions en vue d'une interview pour ce<br /> blog. Vous pouvez me laisser un message sur mon mail d'où je vous renverrai quelques questions si vous le souhaitez.<br /> Frat:.<br /> Eric
Répondre
Je pense que vous avez dû recevoir le poème. Je suis toujours à votre disposition pour répandre à vos questions.