J’ai entendu hier soir que, dans une ville du Var, des jeunes gens avaient trouvé un nouveau jeu : se réunir en grand nombre pour pénétrer dans une maison inoccupée et la vandaliser.

Pour leur maladroite défense, ces jeunes gens ont prétendu s’être inspirés d’un film étasunien « Projet X ».

Alors, je pose la question de savoir quand un homme (ou une femme et peut-être plus une femme qu’un homme) d’état digne de ce nom osera déclarer la nocivité de ce cinéma dépravé que ces Étasuniens décadents exportent pour cancériser nos sociétés. Un seul remède : la CENSURE, oui, la CENSURE. N’en déplaise aux soi-disant amoureux de la liberté qui, en son nom, peuvent se rendre complices des pires salopards.

Je regardais hier soir un reportage sur le Mali et j’y ai vu une jeune femme fouettée à mort au seul motif qu’elle s’était rendue coupable d’adultère.

Voilà qui relativise singulièrement les « combats féministes » mené exagèrement par certaines femmes de notre pays et de notre continent, telles les « chiennes de garde » ou les « ni putes, ni soumises ».

Oh, combien de fois ai-je risqué le lynchage en disant en public ce poème ! Jugez vous-mêmes et j’attends vos réactions.

PROMENEUSE

Toi

qui promènes

de rues en rues,

de nuit en nuit,

ta peau blanche et ton stérilet,

ta poitrine bien dessinée

par Michel-Ange

ou par le diable,

toi

qui trimbales

de ville en ville,

de jour en jour,

ton parfum et ton rouge à lèvres,

ta taille si bien affinée

par le masseur

ou par son frère.

ou par son frère,

toi

qui balades

de piaule en piaule,

de mains en mains,

tes fins collants et tes bottines,

tes cuisses bien trop satinées

par le vibro

ou le masseur,

toi,

qui coltines

de lit en lit,

de mec en mec,

ton balconnet et ton panty,

ton joli sexe enfariné

par les bons soins

du gynéco,

pense un peu à tes sœurs,

là-bas,

là-bas dans les provinces

                                       noires.

à toutes celles qu'on excise,

                       à toutes celles qu'on violente,

                                   à toutes celles qu'on engrosse,

                                           à toutes celles qu'on... rejette.

Penses-tu quelquefois

à toutes celles-là

qu'on déflore sans égards aussitôt que pubères,

qui ont fini leurs vies quand tu commences à vivre

qui ne savent l'amour si tu as mille amants ?

 Penses-tu quelquefois

                       à leur sexe abîmé par le mâle impatient,

à leurs hanches gauchies de grossesse en grossesse,

                 à leurs seins crevassés à coups de lactations,

à leurs cuisses flétries qui s'écartent sans joie ?

Toi

qui promènes

de nuit en nuit,

de mec en mec,

ta peau blanche et tes fins collants,

tes cuisses rondes et leur satin,

tes jolis seins et leur parfum,

ton sexe libre et ses caprices,

écoute le silence de tes sœurs,

là-bas,

là-bas dans les provinces

                            noires.

Yves-Fred BOISSET

Quelle affaire ! Faut-il en rire ou en pleurer ? Madame Valérie Trierweiler a mis la panique dans le paisible (!) déroulement de la campagne des élections législatives.

Cette dame qui est la compagne du nouveau président de la République, ce qui lui vaut l’appellation stupide de « première dame » car, en république, il n’y a ni première ni dernière dame mais seulement des citoyennes, a fait un croche-pied à l’ex-future « première dame » qui aurait pu, il y a cinq ans, faire de l’actuel président le « premier monsieur de France ». Ouf ! Vous suivez ?

Cette dame (la première compagne de France) est jalouse de son indépendance intellectuelle, ce qui se comprend difficilement quand on sait qu’elle est journaliste à Paris-Match, un torchon people situé juste aux antipodes de la vie intellectuelle de notre pays.

Une bande d’allumés, obsédés par l’anti-tabagisme, mène campagne pour que le tabac soit exclu des productions cinématographiques : sur les écrans, plus de cigarettes et plus de cigares pour Belmondo, plus de pipe pour Maigret, etc., etc.

Mais, pourquoi ne pas interdire aussi dans les films l’alcool (qui peut inciter à boire) et les voitures (qui peuvent inciter à conduire) ?

Boire, conduire, n'est-ce pas aussi dangereux que fumer ?

En conclusion, achetez du tabac mais ne fumez pas, achetez de l'alcool mais ne buvez pas, achetez des voitures mais ne conduisez pas.

En revanche, il serait salutaire de dénoncer un certain cinéma qui prospère grâce à des scènes de violence (crimes, viols, etc.).

Je suis choqué par la légèreté avec laquelle les journalistes de l’audiovisuel parlent des « plans sociaux », euphémisme hypocrite bien commode pour ne pas parler de licenciements. Mille par ci, cinq mille par là, dix mille ailleurs. Mais, ne voit-on pas que, derrière ces chiffres froids et jetés avec le mépris propre aux statisticiens, se profilent des misères, des vies brisées, des foyers détruits, et parfois des… suicides ? Et que signifie départ volontaire ? Quel est le travailleur salarié qui peut envisager de quitter volontairement son entreprise juste pour faire plaisir et donner bonne conscience à son patron dans une période de crise aigüe. Pas de licenciements « secs » entend-on. Mais, si on ne remplace pas les salariés partis à la retraite ou éventuellement de leur plein gré, on crée du chômage en devenir qui retombera sur les générations futures.

*

Hier soir, je regardais (Envoyé spécial, France 2) l’arrivée dans leurs bureaux ministériels de quelques nouveaux membres du gouvernement. À voir leurs faces réjouies et à entendre leurs propos lénifiants, on aurait pu croire être en présence de lauréats d’un quelconque jeu télévisé. Je cois que c’est Clemenceau qui disait que « la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires ». On pourrait aussi dire que « la politique est une chose trop sérieuse pour être confiée aux politiciens ».