Si la politique dans notre pays se réduit aux débats internes des partis et aux croche-pieds de leurs responsables (sic), on comprend encore mieux le désintérêt des citoyens.
Quand donc nos politiciens voudront-ils bien commencer à s'attaquer aux vrais problèmes?

Hier, les pouvoirs publics ont brandi comme trophée de chasse les retraits de points de permis de conduire dont le nombre, s'il est avéré (mais rien n'est vérifiable en ce domaine), est impressionnant.
Si ces retraits de points correspondent réellement à de graves infractions telle la vitesse excessive, on est en droit de s'étonner qu'il n'y ait pas davantage de morts et de blessés graves.
Mais, le débat reste ouvert de savoir si 55 en ville, 95 sur route ou 135 sur autoroute transforment des conducteurs raisonnables en assassins... Et, pourtant, ce sont ces infractions légères et non agressives qui font grimper les retraits de points.
Il s'agit bien d'une justice aveugle.
Sécurité routière, oui ; chasse aux sorcières, non.

Hier soir, nous avons vu des images venues de Jérusalem montrant des prêtres de diverses obédiences chrétiennes se battant comme de banales bandes de voyous.

Diable ! (si j'ose dire).

Je crois de plus en plus chaque jour en voyant l'usage que les serviteurs de Dieu font de la spiritualité que les religions ne sont plus que des usines à fabriquer des athées.

Au fait, aux dernières nouvelles, il n'a pas été prouvé que ces prètres batailleurs qui se disputent à propos du Saint Sépulcre soient sous l'emprise de l'opium (des peuples)...

Sans prétendre jouer les mages et devins, je peux vous faire sans grand risque une prédiction :

Quand la crise financière et économique que nous traversons en ce moment s'estompera, je puis vous assurer, sans le secours des tarots ou d'une boule de cristal, que les riches seront encore un peu plus riches et que les pauvres seront encore un peu plus pauvres.

Hier soir, samedi 1er novembre, France 2 a offert en direct une pièce de théâtre jouée au Vieux-Colombier de Paris et qui porte un titre célèbre ; «Fanny». Titre célèbre au moins pour ceux qui ont la chance d'avoir quelque recul culturel, c'est-à-dire connaître un des grands dramaturges du XXe siècle, Marcel Pagnol.
La pièce «Fanny» (qui devint par la suite un film) constitue le deuième volet d'une trilogie qui commence par «Marius» et se clôt par «César». Cette trilogie a pour décor le Vieux-Port du Marseille de l'entre-deux-guerres. Les personnages y sont truculents et leur accent marseillais dont ils font un usage appuyé colore cette fresque pittoresque.
En deux mots, Fanny est amoureuse de Marius jusqu'à lui céder un soir cependant que Marius est attiré par la mer et s'embarque dès le lendemain sur un bateau au long cours. Mais, la pilule n'existant pas encore, voilà que Fanny se retrouve enceinte des oeuvres de Marius parti au loin. Pour échapper au déshonneur d'être fille-mère (on ne parlait pas encore de mère célibataire), Fanny va épouser Honoré Panisse, un riche commerçant qui a quelque trente de plus qu'elle.
Voilà.
Or, je voudrais souligner deux anachronismes :
D'abord, je pense qu'un jeune d'aujourd'hui (moins de 40 ans) ne peut pas comprendre où est le problème de Fanny. Et pourquoi va-t-elle chez Panisse et non au planning familial comme on le fait de nos jours ? Le monde sentimental a bien changé.
Ensuite, s'il est vrai que les acteurs de cette reprise sont excellents (ils viennent de la Comédie-Française), leurs dialogues sans l'accent marseillais sont plats et sont dénués de ce relief que leur avait donné Pagnol et qui l'avait rendu célèbre. Sans Raimu, sans Charpin, sans Orane Demazis, sans Pierre Fresnay et les autres, cette pièce n'est plus qu'une méchante caricature.
Pourquoi réveiller si mal une création figée dans le patrimoine ?
Verrons-nous demain «Bienvenue chez les ch'tis» joué par des comédiens toulousains ?