Une nouvelle fois hier soir, notre hymne national «La Marseillaise» a été hué à l'occasion d'une rencontre de football qui opposait l'équipe de France à celle de Tunisie.

Faisons l'impasse sur le fait difficilement contestable que le football a pour principal mission de rendre c..., et que ce n'est certainement pas par hasard qu'on lui donne partout l'importance que l'on sait, et demandons-nous s'il est normal que, dans un monde qui se métisse de plus en plus (peu importe ce que l'on en pense, c'est un fait) et qui voudrait en finir avec les vieux relents racistes et que, dans un des pays les plus civilisés et cultivés de la planète qui affiche la fraternité au fronton de ses institutions, on chante encore qu'un sang impur abreuve nos sillons, sachant que nous ne sommes plus à Valmy en 1792 avec l'Armée du Rhin et que la pureté du sang est l'affaire de l'hématologie comme le «le sang bleu» ne relève que de la cartographie anatomique à l'usage des carabins et assimilés (les artères y sont représentées en rouge et les veines en bleu).

Il serait grand temps que l'on pense à susbtituer à ce couplet belliciste de l'hymne national qui n'a plus aucune raison d'être et est sujet de discorde et d'humiliation un de ses nombreux autres couplets plus pacifistes et plus proches du véritable esprit républicain.

Enfin une bonne nouvelle. Alors que l'on nous annonce chaque jour des licenciements par milliers, nous sommes rassurés de savoir qu'un modeste travailleur a conservé sa place. Il s'agit de monsieur Domenech. Quel soulagement dans les foyers de chômeurs !

Qu'apprends-je ?

Nos «amis» chinois nous ont livré des boutons d'ascenseur fourrés de cobalt 60, substance hautement radioactive.

Et qui pourra nous expliquer pourquoi nos belles frontières, qui ont jadis arrêté le nuage de Tchernobyl et, plus récemment, la crise financière, ont laissé passer ces maudits boutons d'ascenseur ?

Tout va très bien, madame la Marquise ! Jugez-en plutôt.

La crise automobile bat son plein mais des millions d'assassins se bousculent pour rêver devant les belles autos au salon du même nom. Assassins, les automobilistes ? C'est en tout cas l'avis des pouvoirs publics qui les rackettent et les persécutent à coups de brimades.

La crise financière fait rage mais les banques continuent à nous inonder de propositions alléchantes de placements. Comme si de rien n'était.

La crise économique gronde à nos portes ; les grosses boîtes licencient les salariés compétents par milliers, mais on dresse des ponts d'or aux dirigeants incompétents.

Je vous le disais : Tout va très bien, madame la Marquise !

Les médias se font actuellement l'écho d'une campagne de dépistage du cancer colorectal. Fort bien !
Mais pourquoi faut-il conduire cette campagne sur un ton presque badin et infantilisant ?
En effet, il y est dit en conclusion que «dépisté précocement, un cancer colorectal n'est pas méchant».
Or, un cancer n'est ni gentil ni méchant, il est bénin ou malin, ce qui n'est pas la même chose.
La formule médiatique évoque une comptine enfantine sur le genre «Où l'est le grand méchant loup, méchant loup, méchant loup...».
Quand se décidera-t-on à traiter les lecteurs et auditeurs en adultes et non plus en demeurés... à qui l'on doit parler comme à de jeunes enfants, ce qui, au demeurant, ne se fait presque plus ?