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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 09:41

Voilà que les féministes demandent une réduction de la TVA sur les protections périodiques. Elles ne doutent de rien !

J’ai toujours pensé que les féministes occidentales se trompaient de champ de bataille et que leurs revendications étaient inconvenantes pour ne pas dire indécentes eu égard au sort réservé aux femmes que certains pays traitent en esclaves.

Cette incidence qui pourrait faire sourire par son côté ridicule et puéril me remet en mémoire un poème (souvent mal compris) dont la grivoiserie apparente n’est que prétexte à une réflexion. Le voici dans sa version intégrale.

P R O M E N E U S E

Toi

qui promènes

de rues en rues,

de nuit en nuit,

ta peau blanche et ton stérilet,

ta poitrine bien dessinée

par Michel-Ange

ou par le diable,

toi

qui trimbales

de ville en ville,

de jour en jour,

ton parfum et ton rouge à lèvres,

ta taille si bien affinée

par le masseur

ou par son frère.

ou par son frère,

toi

qui balades

de piaule en piaule,

de mains en mains,

tes fins collants et tes bottines,

tes cuisses bien trop satinées

par le vibro

ou le masseur,

toi,

qui coltines

de lit en lit,

de mec en mec,

ton balconnet et ton panty,

ton joli sexe enfariné

par les bons soins

du gynéco,

pense un peu à tes soeurs,

là-bas,

là-bas dans les provinces

noires.

à toutes celles qu'on excise,

à toutes celles qu'on violente,

à toutes celles qu'on engrosse,

à toutes celles qu'on... rejette.

Penses-tu quelquefois

à toutes celles-là

qu'on déflore sans égards aussitôt que pubères,

qui ont fini leurs vies quand tu commences à vivre

et ne savent l'amour si tu as mille amants ?

Penses-tu quelquefois

à leur sexe abîmé par le mâle impatient,

à leurs hanches gauchies de grossesse en grossesse,

à leurs seins crevassés à coups de lactations,

à leurs cuisses flétries qui s'écartent sans joie ?

Toi

qui promènes

de nuit en nuit,

de mec en mec,

ta peau blanche et tes fins collants,

tes cuisses rondes et leur satin,

tes jolis seins et leur parfum,

ton sexe libre et ses caprices,

écoute le silence de tes soeurs,

là-bas,

là-bas dans les provinces

noires.

Yves-Fred BOISSET

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