Comme nous nous y attendions depuis quelques jours, nos valeureux sportifs, nos dieux du stade, nos héros modernes, ces exemples vivants jetés en pâture à la jeunesse, s'écrasent lamentablement à la veille des Jeux Olympiques de Pékin. Leur dignité ne pèse pas lourd face au poids de très aléatoires médailles. Et nos valeureux journalistes, thuriféraires quasi analphabètes, acceptent sans résistance les oukases des autorités chinoises. Et ce ne sont pas les explications embarrassées et grotesques des messieurs du CIO qui convaincront quelconque. Le CIO fait la preuve définitive de sa nullité.
Est-ce que, devant les affronts qui leur sont dispensés avec morgue et cynisme par les organisateurs chinois de ces Jeux, un seul sportif et un seul journaliste aura le courage de prendre, qui son sac, qui sa valise, et quitter Pékin pour marquer son refus d'être si honteusement manipulé ?
La naïveté des Occidentaux n'a d'égale que leur couardise. De Munich à Pékin, le monde libre n'aura rien appris.
