Nous avons tous en tête un passage de cette chanson d'Alain Souchon :«J'ai dix ans, et, si tu me crois pas, t'vas voir ta gueule à la récré».
Maintenant, à la récré, on ne sort plus les poings mais les couteaux et, même parfois, les armes à feu.
Sur cet inquiétant sujet, nos groses têtes pensantes se penchent et de l'Élysée aux rectorats, en passant par Matignon et le ministère de la non-éducation nationale, coulent à grands flots les larmes de crocodile.
Sans qu'une seule de ces grosses têtes ose remonter à la racine de ce mal qui prolifère dans nos lycées et collèges. En effet, personne n'osera dénoncer cette scandaleuse déferlante de la violence cinématographique et télévisuelle que nous envoient nos «sacro-saints amis» étasuniens. Libre à la jeunesse de cette peuplade gavée d'inculture de s'entre-tuer ; rien ne nous oblige à l'imiter.
Il est à croire que les enjeux financiers drainés par ces infâmes productions et par leurs distributeurs interdisent aux grosses têtes de faire la relation entre la violence fictionnelle d'un certain cinéma et la violence quotidienne.
Moi, je parle sans crainte, en citoyen libre, et j'accuse les véritables responsables de cette violence banalisée. Ces gens me dégoûtent.
