Je suis choqué par la légèreté avec laquelle les journalistes de l’audiovisuel parlent des « plans sociaux », euphémisme hypocrite bien commode pour ne pas parler de licenciements. Mille par ci, cinq mille par là, dix mille ailleurs. Mais, ne voit-on pas que, derrière ces chiffres froids et jetés avec le mépris propre aux statisticiens, se profilent des misères, des vies brisées, des foyers détruits, et parfois des… suicides ? Et que signifie départ volontaire ? Quel est le travailleur salarié qui peut envisager de quitter volontairement son entreprise juste pour faire plaisir et donner bonne conscience à son patron dans une période de crise aigüe. Pas de licenciements « secs » entend-on. Mais, si on ne remplace pas les salariés partis à la retraite ou éventuellement de leur plein gré, on crée du chômage en devenir qui retombera sur les générations futures.
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Hier soir, je regardais (Envoyé spécial, France 2) l’arrivée dans leurs bureaux ministériels de quelques nouveaux membres du gouvernement. À voir leurs faces réjouies et à entendre leurs propos lénifiants, on aurait pu croire être en présence de lauréats d’un quelconque jeu télévisé. Je cois que c’est Clemenceau qui disait que « la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires ». On pourrait aussi dire que « la politique est une chose trop sérieuse pour être confiée aux politiciens ».
