Hier à midi, j'entendais sur Télé-Drucker (anciennement France 2) le comédien Jacques Weber donner son sentiment sur cet événement dont on vient juste de fêter le vingtième anniversaire : la chute du «Mur de Berlin».

Il a fait observer avec justesse l'ambiguïté qui a présidé à cet événement, à savoir que les manipulateurs qui gouvernent le monde en ont profité pour faire l'amalgame entre l'impérialisme soviétique et le communisme.

C'est ainsi qu'ils ont ouvert la porte toute grande à l'ultra-libéralisme qui déferle sur le monde avec les dégâts que l'on constate chaque jour.

Je ne me cache pas pour dire que je partage pleinement cette analyse et que je ne suis pas le seul. Mais, attention, il paraît que cette analyse ne va pas dans le sens de l'histoire et qu'elle est politiquement incorecte.

Tant pis ! Je maintiens. Et les honnêtes gens qui prennent la mondialisation capitaliste en pleine figure me comprendront.

Un ministre allumé de l'Éducation Nationale envisage de supprimer les cours d'histoire et de géographie dans les classes de terminale scientifique.

Quelle idiotie, pour ne pas dire plus !

On peut imaginer que, dans un second temps, on supprimera le français, sachant que, en vassaux respectueux des États-Unis, les scientifiques français s'expriment volontiers, oralement comme par écrit, en anglais, même dans leurs rapports franco-français.

Revenons à l'histoire. Derrière cette triste initiative, qui déshonore à jamais ce ministre dont on n'attend plus que la démission, se profile le projet malsain de laisser les futurs citoyens de notre pays dans l'ignorance de nos racines sociales et politiques que véhicule justement l'apprentissage de l'histoire.

Allons plus loin. Je souhaiterais que la délivrance d'une carte électorale soit soumise à un stage d'histoire et d'instruction civique.

Ainsi, les citoyens-électeurs seraient-ils mieux en mesure de jeter un regard critique sur la truanderie politique et de voter intelligemment.

Les «restos du cœur» ouvrent aujourd'hui leur vingt-cinquième saison. Ils ont été créés par Coluche en 1984. Dans son esprit, cette réalisation ne devait être que provisoire, une sorte de dépannage en urgence, et ne pas devoir se pérenniser au fil des décennies.

En vingt-cinq ans, nous avons vu défiler trois présidents de la République, un nombre plus important de premiers ministres et une multitude de législatures.

Que de bonnes paroles, que de belles promesses n'avons-nous entendues ! Mais, la misère et la précarité sont toujours là, bien installées et même en progression constante.

Alors, que dire de ces politiques qui n'ont pu enrayer cette progression ? Et l'ont regardé cheminer avec une superbe indifférence.

Ne craignons pas de le dire haut et fort. Ces politiques sont des minables qui n'ont droit qu'au mépris des honnêtes citoyens.

Dans cette large controverse à propos du vaccin contre la méchante grippe H1/N1, on ne sait plus qui croire.

Or, malgré les réticences premières, voilà que, maintenant, tout le monde désire se faire vacciner et c'est alors qu'éclate de façon lumineuse, l'impéritie de nos dirigeants et des hauts fonctionnaires dont la principale mission est de leur cirer les bottes.

La pagaille la plus accomplie préside à ces séances de vaccination : plusieurs heures d'attente debout et à tous vents devant les centres de vaccination, examens courtelinesques de dossiers, le tout, sous le regard éternellement goguenard de madame le ministre de la Santé et des sports, affichant son infatigable bonne humeur derrière un sourire amusé dont elle ne se départit jamais, qu'il s'agisse du bras des vaccinés ou de la main d'un footballer.

La polémique sur la télévision pour bébés rebondit. Rappelons les faits : une société sans doute commerciale a, il y a queque temps, lancé une chaîne de télévision réservée aux très jeunes enfants, de 0 à 3 ans.

Outre les troubles oculaires que des images électoniques peuvent provoquer sur de jeunes yeux encore bien fragiles, outre le défllement d'images peu propres à éveiller l'intelligence (la vraie, celle qui ouvrira sur la culture), cette initiative a pour finalité d'habituer les enfants à gober toutes sortes d'infomations sans apprendre à exercer leur sens critique, et, pire encore, de permettre aux marchands de soupe de présenter la publicité de leurs marques, ce qui fera de ces enfants des consommateurs passifs mais exigeants qui mettront en difficulté les parents de condition modeste. Bien sûr, s'ils sont pauvres, c'est qu'ils le méritent, n'est-ce pas ? Ils n'ont qu'à travailler plus pour gagner plus, qu'il a dit l'oracle...

Ce que je pense des commerçants qui font de la publicité en ciblant les jeunes enfants, c'est ce que beaucoup de gens médiatisés n'osent pas dire mais que, moi, le lambda, je dis haut et fort. Ces commerçants et ces publicitaires sont des SALOPARDS.