Heureusement que la télévision publique n’a pas encore été vendue à la découpe ! Grâce à quoi, France 2 a pu diffuser mercredi dernier en début de soirée (en prime time, pour les néo-pédants) un excellent téléfilm qui relate quelques instants du difficile vécu du docteur Véronique Vasseur nommée jadis médecin-chef à la prison de la Santé.

C’est l’histoire d’une femme admirable (magistralement interprétée par Mathilde Seigner qui lui prête ses traits et sa voix) qui a courageusement dénoncé la manière trop souvent inhumaine avec laquelle sont traités les détenus. Bien sûr, elle a bousculé bien des idées reçues et dérangé bien des représentants d’une autorité souvent aveugle ou qui fait semblant de l’être.

Cette femme utile est réellement le prototype de l’avenir de l’humanité (et non pas simplement de l’homme comme l’avait en son temps chanté Jean Ferrat reprenant un poème d’Aragon*). Cette femme et celles (hélas, trop rares) qui œuvrent dans le même sens n’ont nul besoin de se dépoitrailler à tous vents et en toutes occasions pour hurler des revendications brouillonnes dont le seul projet est d’imiter bêtement les hommes. Les véritables questions de société n’ont pas besoin de spectacle mais de réflexion. Les manifestations exhibitionnistes de certaines militantes du féminisme sont non seulement grotesques mais contreproductives.

Femmes, si vous saviez…

* Il est vrai qu’il est plus facile de chanter l’avenir de l’homme que l’avenir de l’humanité. C’est une affaire de rythme poétique, mais, à bien y réfléchir, ça ne veut rien dire.

Quelle journée faste !

Les médecins généralistes vont extorquer 10 € aux patients de plus de quatre-vingts ans au simple motif que, lors des consultations, ils sont plus longs à se déshabiller et trouvent difficilement les mots pour parler de leurs maux. Hippocrate, réveille-toi !

Monsieur Copé, le non-aigle de Meaux, qui ne sait plus quoi inventer pour ratisser les voix des racistes les plus rampants, reproche aux musulmans de priver, en période de Ramadan, leurs enfants de ce pain au chocolat qui fait le bonheur de leurs petits camarades blondinets à l’heure de la récréation. Est-ce que ça se soigne, docteur ?

Les Espagnols qui subissent la crise et le chômage de plein fouet ouvrent des écoles de prostitution où des jeunes femmes (et des jeunes hommes) peuvent se perfectionner dans l’art subtil de l’amour tarifé. Il paraît que pour environ cent euros investis dans un stage d’une semaine, on peut devenir une bombe sexuelle apte à satisfaire les fantasmes d’une clientèle sans doute non-chômeuse. Nous pourrions leur proposer les conseils d’un de nos compatriotes expérimenté actuellement au chômage et… de surcroît viré par son épouse.

Après le spectacle vaudevillesque que notre président a donné en direct depuis New York pour ne pas croiser son ancienne compagne, voilà que madame Rachida Dati fait la une avec le père putatif de sa fille.

Verrons-nous bientôt le « Journal Officiel de la République Française » classé parmi les journaux people * ?

* Je donne pour les puristes et mes amis défenseurs de notre langue la traduction la plus fidèle de l’anglais people : « torchon » ou « torche-cul ».

C’est la fête, la grande fête ! Le salon de l’automobile de Paris est ouvert et le bon peuple va pouvoir baver d’émotion devant les belles autos…

Comment se fait-il que les honnêtes gens ne soient pas dégoûtés de la voiture ? Ce n’est quand même pas la faute des pouvoirs publics qui mobilisent toute leur énergie à inventer brimades sur brimades, à contraindre, à interdire, à extorquer le maximum de fonds aux automobilistes…

Incapables de s’opposer aux vrais maîtres du monde (financiers internationaux, spéculateurs boursiers…) dont ils ne sont que les valets serviles, ils se défoulent sur les automobilistes, population hétérogène et, par conséquent, sans défense réelle.

Extraordinaire, ce silence fait sur la cause initiale de cette triste affaire médicale spinalienne dont le procès s’ouvre aujourd'hui,

Il semble que l’on ait oublié que la documentation accompagnant le nouveau matériel de radiothérapie qui a causé tant de drames était rédigée exclusivement en langue anglaise que les personnels appelés à utiliser ne maîtrisaient pas forcément.

Ces personnels, et à commencer par les responsables médicaux et administratifs, auraient dû exiger d’avoir une traduction sérieuse de ladite documentation car, à Épinal comme ailleurs, le français est encore la langue officielle de la République française et que l’on a encore le droit en France d’exercer une profession sans connaître la langue des impérialistes.

Que l’anglomanie gagne tous les jours du terrain avec la complicité de certains politiques et de nombreux médias, c’est un fait. Mais qu’elle constitue un danger mortel est scandaleux.